MAR[R]ON[N]AGES

exposition à la longère de Saint-Paul jusqu'au 31 décembre 2018

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MAR[R]ON[N]AGES

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MAR[R]ON[N]AGES

exposition à la longère de Saint-Paul jusqu'au 31 décembre 2018

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L'essentiel

Une sélection de documents issus de l'étude sur le maronage à La Réunion

Le petit journal de l’exposition

Un résumé des recherches et des interprétations présentées dans l’exposition. Le petit journal est disponible en version papier à la Longère de Saint-Paul.

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Patit journal de l'exposition "Maronages"

Les rapports de chasseurs de marons

Ces documents du XVIIIe siècle,  conservés aux Archives départementales de La Réunion, ont été retranscris. Une application interactive permet de les transcrire soi-même.

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Les noms de lieux

La base de données en ligne des toponymes liés au maronage rencontrés dans les documents, toutes périodes confondues. La plupart sont d’origine malgache.

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Extraits littéraires

Cette base de données en ligne présente des extraits de textes relatif au maronage dans la littérature historique.

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MAR[R]ON[N]AGES

Refuser l’esclavage à l’île Bourbon au XVIIIe siècle

Une étude du service régional de l’Inventaire

Fruit d’une étude pluridisciplinaire sur la fuite des esclaves dans l’intérieur de l’île siècle, cette exposition présentant une nouvelle approche du maronage du XVIIIe siècle à travers les dernières avancées de la recherche scientifique.
L’esclavagisme est présent dès les premières installations définitives humaines à La Réunion pendant la deuxième moitié du XVIIe siècle et conditionne ainsi les rapports humains jusqu’à son abolition officielle en 1848. Durant tout ce temps, il force la migration de près de 200 000 personnes depuis Madagascar, l’Est de l’Afrique, l’Inde et d’autres pays de l’océan Indien pour un travail sans relâche et sans reconnaissance aucune.

Le maronage, qui s’exprime à travers la fuite des esclaves dans l’intérieur de l’île ou à proximité des habitations, ou encore par la tentative de retour au pays d’origine, est une des formes du refus de la condition servile la plus opposée aux propriétaires.

 

L’exposition aborde cette thématique à travers 5 étapes, en mettant en avant les avancées de la recherche scientifique et en présentant une nouvelle approche du maronage du XVIIIe siècle à La Réunion.

Le fil conducteur de cette présentation propose de se tourner vers le passé pour ne pas oublier celles et ceux qui nous ont précédés, de revenir au présent pour l’étudier au plus proche de sa réalité en utilisant les moyens scientifiques et techniques les plus contemporains, et enfin de se projeter vers l’avenir
pour construire et transmettre à celles et ceux qui nous succèdent.

Dans cette étude, nous avons décidé d’adopter les graphies maron/maronage, contrairement à l’usage général actuel qui prône deux « r » et deux « n ». Nous y adjoignons le féminin marone et les pluriels marons /marones aussi bien pour le substantif que pour l’adjectif. Dans le même esprit, l’expression créole réunionnaise que nous rencontrons dans les documents partir maron pour l’esclave fugitif adopte la même graphie.

Nous estimons donc qu’outre l’aspect patrimonial important, il est préférable de garder l’ancienne graphie avec un seul « r » : maron et de pouvoir la décliner au féminin et au pluriel.

Nous sommes devant des événements et des faits dont l’importance nous a échappé jusqu’à présent. Le maronage traduit une humanitude considérable que nous devons singulariser et non amoindrir avec un vocabulaire confus. Nous proposons d’adopter cette graphie originale consacrée à une réalité historique encore méconnue.

Il peut sembler paradoxal que l’on ait encore du mal à répondre aujourd’hui à quelques questions a priori simples sur le maronage.

Vouloir établir le nombre de marons passe nécessairement par la connaissance fine du nombre d’esclaves sur l’île. Or, les chiffres et statistiques disponibles sont à relativiser car peu fiables, du fait de nombreuses entrées non contrôlées sur le territoire. Selon Prosper Ève : « la proportion d’esclaves double pratiquement tous les vingt ans jusqu’en 1 778 […] La population se stabilise aux environs de 60 000. […] De 1817 à 1830, l’excédent des décès sur les naissances est d’environ 1 500 esclaves par an. Or le nombre de ces derniers passe de 52 000 en 1 817 à 71 000 en 1 830. Cette anomalie s’explique par la pratique de la traite négrière illégale. Elle neutralise les décès et masque la réalité. »

Le maronage suit cette réalité masquée et son approche est d’autant plus délicate qu’il paraît encore difficile pour les chercheurs de le caractériser objectivement dans le temps et dans l’espace à travers les différentes sources d’informations disponibles.

Une chose semble néanmoins certaine : le fait même que l’administration se sente « menacée » et crée des dispositifs réglementaires pour capturer les marons est une « preuve » que le phénomène pèse sur l’équilibre du -système esclavagiste.

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Immersion

chapitre 1
Le maronage tel qu’il nous parvient aujourd’hui correspond à quelques traces indirectes issues de noms de lieux et de personnes sans aucune image. Les hauts de l’île sont réputés pour avoir abrité les anciens esclaves en fuite, mais plus rien n’arrive à nous relier directement à eux…

Rapports de détachements de chasseurs de marons
lus par Didier Ibao et Rachel Pothin

Documentation

Chapitre 2
Avant d'exposer les résultats de la recherche pluri‑disciplinaire, ce chapitre présente l'étymologie du mot "maron" ainsi que l’ensemble de la bibliographie sur l’esclavage et le maronage à La Réunion référencés à ce jour ainsi qu'une base de données d'extraits de texte de littérature historiques.
Une étude débute toujours par un état de la connaissance, un tour d’horizon qui amène le chercheur à essayer d’embrasser au mieux le sujet qu’il traite, au moment où il le traite. Les sources qu’il mobilise alors sont autant conservées dans des lieux publics tels que les archives, les bibliothèques, les centres de documentation spécialisée que dans des espaces privés, chez des collectionneurs par exemple ou des amateurs, qui ont réussi à constituer une véritable banque de données documentaires, ou encore dans des librairies spécialisées, sans oublier l’apport de la mémoire collective des générations qui nous entourent. Cette recherche passe aussi par la connaissance de l’ensemble des travaux de recherche scientifique diffusés à travers les réseaux universitaires.

Le thème du maronage s’inscrit dans celui de l’esclavage, du fait de son refus de la condition servile. À La Réunion, les lieux accumulant et conservant les connaissances documentaires actuelles recensent environ 600 titres d’ouvrages, articles scientifiques, actes de colloques, thèses, mémoires, enregistrements sonores et vidéographiques. Seulement 15 % d’entre eux traitent directement du maronage.

Cela veut-il signifier que le maronage n’est qu’un épiphénomène de l’esclavage, ou que les chercheurs n’ont pas trouvé suffisamment de matériel historique pour forger leurs analyses, ou encore que le sujet comporterait toujours quelques tabous qu’il conviendrait de ne pas bousculer ?

Produire des connaissances, et les actualiser régulièrement, est un acte citoyen permettant à la société de mieux se définir collectivement par rapport à son histoire et son territoire. Pour autant, ces connaissances ne sont pas d’une grande utilité si elles restent confinées dans la confidentialité.

Une des missions du Service Régional de l’Inventaire du patrimoine culturel de La Région Réunion est de porter à la connaissance du plus grand nombre la richesse de notre histoire et de notre patrimoine culturel.

Le mot “maron”

Étymologie

Bibliographie

de l’esclavage et du maronage

Littérature historique

Extraits relatifs au maronage

La recherche pluridisciplinaire

Chapitre 3
Cette partie aborde les résultats de la recherche menée sur le maronage dans les domaines de l’histoire, l’archéologie, la généalogie, l’ethno-linguistique et la cartographie.
1998 est marquée par la commémoration du 150e anniversaire de l’Abolition de l’esclavage en France. Une exposition d’importance « Regards croisés sur l’esclavage : La Réunion 1792-1848 » présentée au musée Léon-Dierx de Saint-Denis permet de dresser un état des savoirs de l’époque et de partager l’ensemble des sources disponibles pour l’histoire de l’esclavage.
Essentiellement composées d’écrits conservés dans les fonds d’archives et bibliothèques publiques et/ou privées, ces sources mettent l’accent sur un aspect essentiel de leur provenance : des écrits ou des images faits par des représentants de l’ordre public de l’époque. Rien n’émane directement des esclaves…

En 2007, le cyclone Gamède balaye la baie de Saint-Paul et détruit une partie du mur d’enceinte du cimetière marin, mettant au jour des restes humains que l’analyse archéologique identifie comme étant ceux d’esclaves. Cette découverte confirme alors la nécessité de recourir à des sources croisées pour compléter les connaissances et appréhender l’histoire et les traces patrimoniales de l’esclavage d’une manière plus globale.

Les auteurs de l’étude sur le maronage commandée et coordonnée par le service régional de l’Inventaire de la Région Réunion, mettent l’accent sur le croisement de l’approche ethno-historique des sources écrites et orales, de l’approche ethno-linguistique des noms des lieux et des personnes, de l’approche généalogique et des traces matérielles révélées par l’approche archéologique.

Étalée sur plusieurs années (2013-2016), la recherche engagée permet aujourd’hui de nous apporter des réponses à des questions non encore résolues, comme celle des conditions de vie quotidienne des marons, de leurs parcours et implantations à l’intérieur de l’île, ainsi que de leur organisation sociale…

Généalogie

de François Mussard

Le Code Noir

Édit royal de décembre 1723

Archéologie

la recherche archéologique sur le maronage

Premières
explorations

de l’intérieur de l’île

Les grand(e)s
maron(e)s

De l’histoire à la légende

L'interprétation scientifique

Chapitre 4
À partir des résultats de l’étude et de l’analyse systématique des informations recueillies, il devient possible de proposer de nouvelles approches liées à la connaissance du maronage. Un nouvel espace se révèle alors sur notre territoire réunionnais .

Géographie
humaine

Les toponymes du maronage

Héritages

Chapitre 5
Comme une synthèse d’appropriation et d’intégration culturelles, le « langage des corps » murmure celui des âmes à qui veut bien l’écouter, le percevoir et l’entendre. Ce chapitre clôt le parcours de l’exposition, et ouvre en même temps celui du visiteur à la recherche des maronages.

Crédits de l'exposition

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