L'essentiel
Une sélection de documents issus de l'étude sur le maronage à La RéunionLe petit journal de l’exposition
Un résumé des recherches et des interprétations présentées dans l’exposition. Le petit journal est disponible en version papier à la Longère de Saint-Paul.
Télécharger le dépliantLes rapports de chasseurs de marons
Ces documents du XVIIIe siècle, conservés aux Archives départementales de La Réunion, ont été retranscris. Une application interactive permet de les transcrire soi-même.
Voir la pageLes noms de lieux
La base de données en ligne des toponymes liés au maronage rencontrés dans les documents, toutes périodes confondues. La plupart sont d’origine malgache.
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Extraits littéraires
Cette base de données en ligne présente des extraits de textes relatif au maronage dans la littérature historique.
Accéder à la base de donnéesMAR[R]ON[N]AGES
Refuser l’esclavage à l’île Bourbon au XVIIIe siècleUne étude du service régional de l’Inventaire
Fruit d’une étude pluridisciplinaire sur la fuite des esclaves dans l’intérieur de l’île siècle, cette exposition présentant une nouvelle approche du maronage du XVIIIe siècle à travers les dernières avancées de la recherche scientifique.
Le maronage, qui s’exprime à travers la fuite des esclaves dans l’intérieur de l’île ou à proximité des habitations, ou encore par la tentative de retour au pays d’origine, est une des formes du refus de la condition servile la plus opposée aux propriétaires.
L’exposition aborde cette thématique à travers 5 étapes, en mettant en avant les avancées de la recherche scientifique et en présentant une nouvelle approche du maronage du XVIIIe siècle à La Réunion.
Le fil conducteur de cette présentation propose de se tourner vers le passé pour ne pas oublier celles et ceux qui nous ont précédés, de revenir au présent pour l’étudier au plus proche de sa réalité en utilisant les moyens scientifiques et techniques les plus contemporains, et enfin de se projeter vers l’avenir
pour construire et transmettre à celles et ceux qui nous succèdent.
Nous estimons donc qu’outre l’aspect patrimonial important, il est préférable de garder l’ancienne graphie avec un seul « r » : maron et de pouvoir la décliner au féminin et au pluriel.
Nous sommes devant des événements et des faits dont l’importance nous a échappé jusqu’à présent. Le maronage traduit une humanitude considérable que nous devons singulariser et non amoindrir avec un vocabulaire confus. Nous proposons d’adopter cette graphie originale consacrée à une réalité historique encore méconnue.
Vouloir établir le nombre de marons passe nécessairement par la connaissance fine du nombre d’esclaves sur l’île. Or, les chiffres et statistiques disponibles sont à relativiser car peu fiables, du fait de nombreuses entrées non contrôlées sur le territoire. Selon Prosper Ève : « la proportion d’esclaves double pratiquement tous les vingt ans jusqu’en 1 778 […] La population se stabilise aux environs de 60 000. […] De 1817 à 1830, l’excédent des décès sur les naissances est d’environ 1 500 esclaves par an. Or le nombre de ces derniers passe de 52 000 en 1 817 à 71 000 en 1 830. Cette anomalie s’explique par la pratique de la traite négrière illégale. Elle neutralise les décès et masque la réalité. »
Le maronage suit cette réalité masquée et son approche est d’autant plus délicate qu’il paraît encore difficile pour les chercheurs de le caractériser objectivement dans le temps et dans l’espace à travers les différentes sources d’informations disponibles.
Une chose semble néanmoins certaine : le fait même que l’administration se sente « menacée » et crée des dispositifs réglementaires pour capturer les marons est une « preuve » que le phénomène pèse sur l’équilibre du -système esclavagiste.
Immersion
chapitre 1Le maronage tel qu’il nous parvient aujourd’hui correspond à quelques traces indirectes issues de noms de lieux et de personnes sans aucune image. Les hauts de l’île sont réputés pour avoir abrité les anciens esclaves en fuite, mais plus rien n’arrive à nous relier directement à eux…
Rapports de détachements de chasseurs de marons
lus par Didier Ibao et Rachel Pothin
Documentation
Chapitre 2Avant d'exposer les résultats de la recherche pluri‑disciplinaire, ce chapitre présente l'étymologie du mot "maron" ainsi que l’ensemble de la bibliographie sur l’esclavage et le maronage à La Réunion référencés à ce jour ainsi qu'une base de données d'extraits de texte de littérature historiques.
Le thème du maronage s’inscrit dans celui de l’esclavage, du fait de son refus de la condition servile. À La Réunion, les lieux accumulant et conservant les connaissances documentaires actuelles recensent environ 600 titres d’ouvrages, articles scientifiques, actes de colloques, thèses, mémoires, enregistrements sonores et vidéographiques. Seulement 15 % d’entre eux traitent directement du maronage.
Produire des connaissances, et les actualiser régulièrement, est un acte citoyen permettant à la société de mieux se définir collectivement par rapport à son histoire et son territoire. Pour autant, ces connaissances ne sont pas d’une grande utilité si elles restent confinées dans la confidentialité.
Une des missions du Service Régional de l’Inventaire du patrimoine culturel de La Région Réunion est de porter à la connaissance du plus grand nombre la richesse de notre histoire et de notre patrimoine culturel.
La recherche pluridisciplinaire
Chapitre 3Cette partie aborde les résultats de la recherche menée sur le maronage dans les domaines de l’histoire, l’archéologie, la généalogie, l’ethno-linguistique et la cartographie.
En 2007, le cyclone Gamède balaye la baie de Saint-Paul et détruit une partie du mur d’enceinte du cimetière marin, mettant au jour des restes humains que l’analyse archéologique identifie comme étant ceux d’esclaves. Cette découverte confirme alors la nécessité de recourir à des sources croisées pour compléter les connaissances et appréhender l’histoire et les traces patrimoniales de l’esclavage d’une manière plus globale.
Étalée sur plusieurs années (2013-2016), la recherche engagée permet aujourd’hui de nous apporter des réponses à des questions non encore résolues, comme celle des conditions de vie quotidienne des marons, de leurs parcours et implantations à l’intérieur de l’île, ainsi que de leur organisation sociale…
L'interprétation scientifique
Chapitre 4À partir des résultats de l’étude et de l’analyse systématique des informations recueillies, il devient possible de proposer de nouvelles approches liées à la connaissance du maronage. Un nouvel espace se révèle alors sur notre territoire réunionnais .
Héritages
Chapitre 5Comme une synthèse d’appropriation et d’intégration culturelles, le « langage des corps » murmure celui des âmes à qui veut bien l’écouter, le percevoir et l’entendre. Ce chapitre clôt le parcours de l’exposition, et ouvre en même temps celui du visiteur à la recherche des maronages.